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tags: Low-Tech ADEME Grand défis Low-Tech

:::warning Si vous n\'êtes pas à l\'aise avec cet outil, ce (petit) tutoriel est à votre disposition ! :::

[ADEME] Le grand défi Low-tech

:::info Contributeurices : Alexandre G, Sacha H, Mewen M, Sarah N, Florence D, Emmanuel L.

Les contributeurices ont conscience que ce pad est partagé en licence libre CC-BY-SA 4.0. Tous les droits des images en revanche sont à priori réservés aux intervenant·e·s. :::

:::warning Contexte

Suite aux différentes initiatives régionales portées sur la question de la démarche low-tech, les Directions régionales Bretagne, Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur organisent un webinaire inter-régional visant à questionner à travers une approche prospective la place de la technologie et élaborer un nouveau rapport au système sociotechnique à l'horizon 2050.

Cette journée visera non seulement à préciser le positionnement de l\'ADEME comme un des acteurs de la sphère low-tech, mais également à mettre en lumière des réponses / expériences / acteurs low-tech présents dans chacune des trois régions.

Ces échanges viseront à montrer le potentiel de passage à l'échelle des stratégies d'innovation « low-tech » dans les territoires.

Source :::

[TOC]

Programme

Prises de notes sur la rencontre

Introduction du président de l\'ADEME (Arnaud Leroy)

Étude Transition(s) 2050 de l\'ADEME, approche différente de celle de RTE pour dépasser le seul sujet énergétique, explorer comment atteindre la neutralité carbone avec différentes routes, et des éléments communs : sobriété, pénétration des EnR, alimentation, ...

Le Low-Tech peut être dans l\'air du temps (avec le contexte de pénurie potentielle, de gaz et autres)

Présentation des résultats du rapport de l\'ADEME sur le sujet des low-tech

Par Jean-Louis Bergey

Présentation du rapport Transition(s) 2050 de l\'ADEME.

  • Réflexion concrète sur ce qu\'implique une société low-tech
  • Travail multifactoriel conduisant à différents chemins pour atteindre la neutralité carbone.
  • Deux modes de lecture : 1. technique ou 2. sociétal

4 scénarios :

  • S1 - Génération frugale :

    • Dans certains secteurs, on investit dans de la haute technologie : le numérique pour permettre le partage des voitures (amélioration de la mobilité) & la santé pour avoir des outils de diagnostics et de traitement les plus efficaces possibles.
    • Division par 2 des émissions
    • 3 modes de transition : réglementaire, volontaire (sobriété) et aussi la technologie sur certains points.
    • Objectif : Réussir l\'évolution rapide et d\'ampleur de nos modes de vie
  • S2 - Coopérations territoriales

    • Gouvernance décentralisée
    • Réindustrialisation ciblée sur des secteurs et des territoires spécifiques
    • Objectif : Réussir l\'évolution concertée et d\'ampleur de nos modes de vie
    • Basé en partie sur du CCS (CO2 Capture & Storage) en sortie de cimenterie
  • S3 - Technologie verte

    • Plutôt \"business as usual\" mais avec neutralité carbone
    • Le développement technologique permet de répondre aux défis environnementaux
    • Les manières d\'habiter, de se déplacer etc; ressemble bcp aux manières d\'aujourd\'hui (avec quelques changements sur la viande, véhicules plus légers et électrifiés)
    • L\'industrie produit un peu moins en volume, et est très décarbonée.
    • Objectif : Trouver une ligne de crête dans la décarbonation sans trop de changements
    • Captation : beaucoup moins basée sur les puits biologiques (forêts utilisées pour matériau et énergie) donc technologies de captage CCS (notamment sur chaufferies biomasse, stockée en mer du Nord, dans le Nord ou le sud-ouest de la France)
  • S4 - Pari réparateur (pas question de brider les usages, pas de contrainte)

    • Le numérique envahit les vies, les appareils sont très prisés dans l\'habitat, applications très développées pour tout usage
    • Objectif : Réussir des développements technologiques très forts permettant de continuer à consommer comme aujourd\'hui
    • Captation : puits naturels épuisés, DACCS (captation du CO2 dans l\'atmosphère, pas mature/en phase pilote)

Points communs à tous les scénarios :

  • Neutralité carbone
  • Consommation d\'énergie divisée par xxx
  • Travail intégrant les forêts comme puits carbone, mais laissant de côté les effets des océans

Bilans carbone pour les 4 scénarios :

  • Puits biologiques = forêts, moins utilisées dans les scénarios 2 et 3, car ils utilisent beaucoup de bois énergie et de construction. 4 : épuisement des puits biologiques, utilisation de puits carbone technologiques (pas matures techniquement et financièrement aujourd\'hui, et consomment métaux, matériaux et beaucoup d\'électricité).

Risques :

  • scénario 1 = clivant socialement, risque social
  • 3 & 4 : risque technologique (pari à faire)
  • scénario 4 = 7% de la consommation d\'électricité pour la décarbonation

5 problématiques en débat :

  • La sobriété, jusqu\'où ?
    • Comment peut-on arriver à faire modifier les habitudes de millions de personnes ?
    • Comment associer la sobriété avec le bonheur (sobriété voulue et non contrainte) ?
    • Comment modifier le paradigme consumériste dominant ?
  • Peut-on s\'appuyer uniquement sur les puits naturels de carbone pour atteindre la neutralité ?
    • Se rappeler que les sols ont des impacts sur l\'eau, la forêt. quel équilibre entre les usages ?
  • Qu\'est-ce qu\'un régime alimentaire durable ?
    • Changement de régimes sur la viande variable selon les scénarios. Or le régime alimentaire actuel correspond à 25% des émissions de GES. Les évolutions de l\'agriculture vont de pair avec. Capacité de la société à accompagner les agriculteurs et l\'industrie agro-alimentaire.
  • Artificialisation, précarité, rénovation : une autre économie du bâtiment est-elle possible ?
    • Très peu de construction neuve, filière basée sur la rénovation
  • Vers un nouveau modèle industriel : la sobriété est-elle dommageable pour l\'industrie française ?
    • Beaucoup de constructions aussi mais on n\'atteint jamais les niveaux de construction actuel en construction neuve

Focus sur les technologies (dans les scénarios 1 & 2) :

  • S1/S2 plutôt Low-tech, par exemple : brasseur d\'air, logements traversants, végétalisation, les équipements des salles de sports, pas de recyclage chimique, des modes de déplacement bas impact/ doux, des techniques de stockage de CO2 naturels ...
  • Que de l\'usage d\'Enr donc besoin des outils numériques pour avoir la flexibilité
  • Notion de réapropriation du temps dans S2

Tous les scénarios sont en croissance économique, pas de scénario décroissant. Rapport à venir sur les émissions GES. Études uniquement en émissions territoriales (sur le sol français), pas en empreinte carbone.

Session questions/réponses

  • Alex G. quels outils/méthodes avez-vous utilisé pour faire l\'analyse systémique ?

    • Rémi DURIEUX - ADEME Pour chaque scénario, nous avons construit un récit cohérent, au travers de variables structurantes décrivant les modes de vie, le modèle économique, l'évolution technologique, la gouvernance ou le rôle des territoires. Ces récits ont ensuite été transformés en hypothèses quantitatives dans des modèles sectoriels existants ou créés pour l'occasion. Et ce, pour le bâtiment, le transport, l'agriculture, les forêts, l'industrie, les déchets etc... Ces résultats sectoriels ont ensuite été intégrés (on a fait la somme) pour calculer les bilans sur l'énergie et les GES, mais aussi l'usage des sols, de la biomasse. Des itérations successives ont été nécessaires pour vérifier, croiser et affiner ces quantifications, notamment au sein de systèmes fortement interconnectés.
  • Olivier de R. dans la discussion, le S4 c\'est le scénario Elon Musk ? ;-)

    • Rémi DURIEUX - ADEME Pour la question sur S4 : Dans tous nos scénarios, y compris dans le scénario 4, la réduction de la demande d'énergie est le facteur clé pour atteindre la neutralité carbone: de - 23 % (S4) à - 55 % (S1) pour la demande finale en 2050 par rapport à 2015. Cependant, effectivement, dans le scénario 4, on ne met pas en œuvre ce qu'on préconise sur les changements de mode de vie, ou très peu. Mais nous avons souhaité explorer cet univers car il correspond aux attentes (ou fantasmes ?) d'une partie de la société, qu'il est possible de ne pas changer nos modes de vie et de compter sur une technologie qui résoudra le problème du réchauffement climatique en supprimant le CO2 de l'atmosphère. Cela nous permet de mettre en avant les implications en matière d'enjeu de déploiement de technologies moins matures (DACCS, BECCS) avec le risque de non atteinte de la neutralité. merci de poser vos questions dans l\'onglet Q&R.
  • Pourquoi un scénario 4, très optimiste quant aux paris ? & Jessica OTRELO DO REGO - ADEME AURA : le fait d\'avoir fait le S4 ne nous désert-il pas dans ce cas ? Des personnes peuvent se conforter dans leurs \"fantasmes\" en disant que si l\'ademe en parle c\'est que c\'est un scénario possible. De mémoire, la présentation des 4 scénarios était neutre et ne laissait pas penser que le S4 était un scénario absurde.

    • Rémi DURIEUX - ADEME : Nous avons travaillé en toute objectivité, en veillant à la faisabilité de chacun de ces scénarios, en tâchant de les rendre tout aussi désirables les uns que les autres. Ce n\'est de toute façon pas à l\'ADEME de choisir, car la trajectoire qui sera décidée relève de choix politiques à prendre face à de multiples incertitudes et en cohérence avec un projet de société.
    • JL Bergey : pari sociétal VS pari technologique.
  • André B. dans la discussion. Ces scénarios intègrent-ils bien les émissions importées ?

    • Rémi DURIEUX - ADEME sur les émissions importées : Nous donnerons dans une publication future une estimation des émissions de la consommation des Français (son empreinte écologique), qui mesure l'impact de la société française au-delà des seules émissions territoriales. En effet, l'empreinte inclut les émissions issues de territoires étrangers mais qui servent à la production des produits importés en France et soustrait les émissions territoriales des exportations. Cette évaluation portera sur l\'empreinte matière, gaz à effet de serre, ressources et biens de consommation.
  • Considération des impacts sur la biodiversité ?

    • JL Bergey : Non car pas d\'outils macro, que des outils locaux. Mais des travaux sont tout de même menés, pas dans ce rapport en revanche.
  • Véhicules individuels ?

    • Diminution de l\'usage du véhicule (télétravail, ...)
  • Pourquoi le PIB est similaire à peu près dans les 4 scénario ?

    • Difficile à dire car le modèle économique keyneysien (scybile ?) est une boite noire à 14000 équations.
    • pour les scénario 1 et 2, il y un bouclage au niveau national. Il y a plus de différence au niveau des emplois.
  • Pourquoi ne pas avoir fait un scénario de décroissance ?

    • Le PIB n\'était pas un objectif mais la neutralité carbone
    • On aurait pu regarder les résultats par rapport au BIB ou les ODD de l\'ONU, mais pas pris le temps de faire, car ce n\'était pas l\'objet ici. La question des indicateurs macro-économiques se pose de toute façon.
  • Stratégie de mise en place de ces stratégies ?

    • Non mais le travail de RTE a été mis en débat dans la stratégie française de la politique énergie climat par exemple
    • On souhaite que les décideurs territoriaux prennent en main
  • Sur le PIA :

    • On ne va pas modifier les projets en ce sens car on a besoin de développer l\'énergie aussi
  • Les données, les modèles et la méthode utilisée sont elles mises à disposition en Open Source ?

    • A ce jour, seules les données des graphiques sont en open source sur open data ADEME. En avril, nous mettrons toutes les données finales utilisées en open source.
  • Quels axes prioritaires ?

    • Oui, cela va rejoindre les messages généraux sur la sobriété
    • Plus on sera résilient moins on sera impactant et cela passe par la sobriété : diminuer les gaspillages, réintégrer une partie de la production.

Présentation de l\'étude \"Etats des lieux et perspectives des démarches\"

Par Anne-Charlotte Bonjean (ADEME), Alan Fustec (Goodwill management) Etude menée entre 2021 et 2022

Pourquoi l\'Ademe a décidé de mener cette étude ?

  • Depuis les années 50, le capitalisme fait rage et déstabilise le système terre
  • Les low-tech sont identifiées comme une solution alternative car plus sobres, réparables, recyclables ...
  • Objectifs de l\'étude :
    • Donner une définition de la démarche low-tech pour l\'ADEME
    • Etat des lieux des solutions existantes
    • Comparer la démarche LT par rapport aux autres concepts
    • Analyser les freins et leviers au déploiement
  • Quels enjeux ?
    • Une des raisons pour lesquels les low-tech peuvent avoir leur place : objectivement la transition n\'a pas commencé (le jour du dépassement ne fait qu\'avancer, en France : au mois de mai, les limites planétaires sont dépassées)
    • Sur un angle plus social, les techniques deviennent de plus en plus sophistiquées et crées des fractures sociales. Réduction de l\'accès à des technologies simples et transparentes.

Revue de littérature

  • Courant de pensée qui existe de très longue date. Origine qu\'on peut poser dans les années 70 (Mumford, Illich, Shumacher), puis dans les années 80 (Ellul, franklin). Développements plus important depuis quelques années avec la crise écologique : Bihouix, LTlab, ...
  • Différentes idées développées : ...

Les acteurs low-tech en France et dans le monde

Beaucoup de gens partout dans le monde se sont emparés des basses technologies.

Deux courants globalement :

  • Un courant dominant qui est alternatif, plus ou moins en marge, voire en rupture avec la société qui attend une reconfiguration profonde de notre monde.
  • Un courant plus minoritaire qui entend démarginaliser les LT pour qu\'elles servent de transition écologique et sociale.

Si on veut faire les scénario S1 ou S2 (présentation précédente), il faut développer/ démarginaliser les low-tech.

Contribution des low-tech à la transition Ecologique et sociale ?

Comparaison dans l\'étude de 20 concepts courants (économie circulaire, éco-conception, économie de la fonctionnalité, etc...)

La démarche low-tech remet en question les besoins et est une démarche de conception possible. Proche de l\'innovation frugale à ceci près que la philosophie initiale est différente :

  • Pour l\'innovation frugale, on travaille avec un milieu contraint
  • Pour les low-tech, on intègre l\'idée d\'un milieu contraint.
    • [name=Remarque Alex G.: Cela évite de dire qu\'il faut faire du low-cost, qui est aussi remis en question dans le low-tech]

Définition des low-tech pour l\'ADEME

\"Le qualificatif de low-tech s'applique à une démarche et non pas à son résultat. Ainsi, un objet n'est pas low-tech dans l'absolu, il est plus (ou moins) low-tech qu'une solution alternative répondant au besoin initial.

L'approche low-tech, parfois appelée innovation frugale, est une démarche innovante et inventive de conception et d'évolution de produits, de services, de procédés ou de systèmes qui vise à maximiser leur utilité sociale, et dont l'impact environnemental n'excède pas les limites locales et planétaires. La démarche low-tech implique un questionnement du besoin visant à ne garder que l'essentiel, la réduction de la complexité technologique, l'entretien de ce qui existe plutôt que son remplacement. La démarche low-tech permet également au plus grand nombre d'accéder aux réponses qu'elle produit et d'en maîtriser leurs contenus.\"

Besoins pour déployer les low-tech ?

Il y a des freins :

  • Exigences réglementaires paralysantes
  • La LT ne doit pas générer une perte de productivité importante, sous peine d\'être abandonnée
  • Fiabilité opérationnelle : que ça marche, que ce soit fonctionnel, service d\'accompagnement
  • Acceptabilité sociale (montagne psychologique à dépasser pour ne pas amener à penser à une régression)
  • Respect de la sécurité des personnes
  • Prix accessibles

Alors elles deviennent commercialisables.

Prise en main par l\'ADEME

++Attentes vis à vis des pouvoirs publics :++

Session questions/réponses + ressources

  • Publication récente du labo de l\'ESS : Low-tech et ESS

  • Ressources de BDD Low-Tech :

  • La question des besoins essentielles n\'est-elle pas une impensée conceptuelle ? Qui va déterminer ce qui est essentielle ou non dans la conception ? Le citoyen (mais quid de ce que pense l\'ingénieur dans ce cas là), les territoires ? le gouvernement ?

  • Ne serait-il pas plus simple de parler de renoncement à certains usages/ techniques ? Cela permet aussi de prendre en compte une vision systémique et est compatible avec les travaux d\'Alexandre Monnin.

  • La commercialisation est-elle un objectif ?

    • Alan F : oui car globalement parlant, la commercialisation de la low-tech est une preuve qu\'elles peuvent s\'inscrire dans l\'économie actuelle
      • [name=Remarque Alex G.: petite tautologie ici hin...]
  • la \"Permaculture\" (appliquée au domaine agricole) répond-elle aux critères \"Low tech\" ? subit-elle les mêmes \"verrous\" que vous avez proposés?

    • Oui, une agriculture LT, avec également des objectifs de productivité. Elles répondent aux critères vu tout à l\'heure, mais il reste beaucoup à faire. La preuve, on trouve sur les marchés ces produits à des prix abordables.
  • Plein plein plein de technologies low-tech existantes ?

    • Utiliser un paper board
    • Faire une visio au lieu de se déplacer
    • Remplacer la tondeuse à gazon par des moutons
    • Pleins de solutions existantes et commercialisées

Table ronde « France low-tech en 2050 : utopie ou réalité ?

  • Qu\'est-ce qu\'une France low tech ?

    • Philippe Bihouix : ce serait une France en mutation, une transformation hybride. Une France engagée dans des transformations profondes, avec des expérimentations d\'aujourd\'hui qui sont devenues des pratiques profondes. Et aussi une France d\'avant en mutation (on va être un peu juste pour le 31/12/2049 ;) ) . Les Low-Tech sont une démarche plutôt qu\'un résultat.
    • Cristina Lopez : tout dépend du regard qu\'on porte sur l\'innovation (qu\'est-ce qui est innovant, qu\'est-ce qui ne l\'est pas ?), le toujours plus de technologie ne sera plus vu comme la finalité ; proximité multiscalaire/localité, France sobre, qui s\'attache à ses objets, aux personnes à proximité.
    • Laurence Fortin : une France qui se réinterroge sur ses besoins réels, qui a fait face aux grands enjeux auxquels nous sommes confrontés. Les LT posent la question : de quoi avons-nous réellement besoin ? Combinaison entre LT et high tech (pour l\'imagerie médicale par ex.)
    • Arthur Keller : imaginer un pays entier Low-Tech, je n\'y crois pas mais on peut imaginer un certain nombre d\'usages à différentes échelles en diminuant les flux de matières et en s\'approvisionnant au niveau local. Peut être que ce changement soit plus de force que de gré. Il faut lancer les démarches mais une France low-tech serait surtout une France qui a subi de grandes ruptures car le concept est tellement un contre pied de l\'idéologie dominante que cela impliquerait que les gens soient devenus raisonnables. Est-ce que ce sera choisi ? Peut être que plutôt qu\'imaginer des stratégies générales pour faire basculer une société, je n\'y crois pas trop, mais il est possible de faire émerger des démarches qui montrent que c\'est possible. Créer avec moins d\'énergie, moins de ressources : il faut le faire, le mettre en récit de manière inspirante et il faut que cela marque les esprits car comme cela, le jour où ils auront une rupture, ils pourront se rattraper/ rattacher à ces graines. Dernière remarque : je pense que la France a une place à prendre dans ce discernement (ou justesse) technologique pour proposer des techniques qui prennent en compte tout ces critères
    • Renaud Vignes : la LT n\'est pas sa spécialité (économiste). il peut donner un regard quasi-profane ; très divergent du récit dominant (technocapitalisme, S3-S4) ; nous sommes dans un hypertechnologisme et une hyperfinanciarisation. Une France LT a pris conscience de la puissance de ce récit, et l\'a affaibili. La LT est une démarche qui vient percuter ce grand récit. Parle d\'économie LT avec :
      1. Une économie d\'acteurs capables : créativité et prise de décision locale
      2. Sobre, qui aurait compris que la nature des raretés est à changer. Avant : le capital est rare, les ressources naturelles et sociales sont foisonnantes. Aujourd\'hui, c\'est inversé.
      3. Une économie située : l\'espace ne serait plus neutre/inactif comme actuellement
      4. une économie du temps : une démarche LT propose un autre arbitrage entre dépenses et temps.
    • Difficulté : ce n\'est pas une démarche planifiable, mais qui se créerait au jour le jour, et dans laquelle les habitants auraient un rôle majeur.
  • Comment rendre la low tech davantage visible, qu\'elle ne reste pas dans un cercle d\'initiés ?

    • RV (Renaud Vignes?) : l\'économie située peut ici jouer un rôle majeur. RV a mené une recherche action avec des citoyens marseillais sur différentes initiatives en cours. L\'une des observations qui ressort, c\'est le lien extrêmement fort entre lieu et appropriation. En économie, le modèle dominant est celui des choix rationnels dans lequel l\'espace est inactif et neutre. Remettre cela en cause, avec le postulat de la cognition située : si un agent dont les capacités limités peuvent atteindre ses fins, c\'est que les compétences lui ont été données par son milieu. Le lien espace-lieu-innovaction peut être un des leviers d\'action.

    • Arthur Keller: il faut des projets concrets, et qu\'ils aillent vers les gens et pas seulement que seules les personnes qui s\'y connaissent déjà travaillent dessus. Il faut donner de l\'inspiration. Il y a une démarche de communication et de diffusion de l\'information. Pour inspirer, l\'idéal c\'est de raconter l\'histoire de leur projet. Je leur préconise de garder traces de l\'histoire de leur projet, y compris les éléments qui peuvent paraitre ininteréssants (ex : 3 personnes dans la cuisine de Gérard, voilà ce qu\'il y avait au début, et voilà ce qu\'il y a maintenant à la fin). Une fois le projet achevé, on a l\'histoire complète, avec un récit de transformation inspirant. Autre approche : du lobbying auprès des écoles, du ministère de l\'enseignement sup et de la recherche, pour sensibiliser les étudiants en leur montrant que c\'est un enjeu motivant, stimulant, stratégique, de soft power. Ça encouragera le lancement et le financement de projets. Permettrait d\'aller au-delà de la vision de solution pour les pays du sud ou de bricoleur de génie.

    • PB : Pour répondre à des questions sur le chat et sur les passages à l\'échelle. Promouvoir la création de tiers lieux, de solutions à petite échelle, ne permettrait pas de sortir d\'un modèle basé sur la chasse au subventions. Il faut que des verrous sautent, notamment réglementaires, fiscaux (économie de la réparation, du faire durer). Pouvoir fiscal : il faut valoriser des externalités positives. Dans un smartphone ya 2 euros de métaux, on mettra pas quelqu\'un 3 jours dessus avec une pince à épiler pour le ré-utiliser et recycler. Après 30 minutes de diagnostic, un fer à repasser ne vaudra pas le coup d\'être retapé contrairement à un fer à repasser neuf made in Roumanie ou China. Ya un big bang à faire, sur 5 ans ou 10 ans, mais il y a des arbitrages à faire : est-ce que je mets une personne/ une machine/une borne ? Tout ça dépend des coûts et de la questions fiscale. Pouvoir d\'entraînement : un appel (comme celui de F. Hollande la semaine dernière) à la sobriété énergétique de la France et de l\'Europe. Si on est capables de le faire pour l\'Ukraine, pourquoi ne pas mettre un pull-over pour le climat ? EX : mettre tous les présentateurs TV en col roulé. Lancer des initatives aux échelles régionales voir nationales (exemple du 0 déchet à faire dans des boutiques locales, mais aussi dans toutes les administrations, écoles, ...) Actions prescriptives pour lancer des changements forts. Le lien technologie-état est fort et ne doit pas être oublié. Quels engins veut-on voir rouler sur la route, par exemple ?

    • CL : La fiscalité a un gros rôle à jouer pour la relocalisation d\'activités, la production en proximité. Sous quelle forme ça peut prendre ? Taxe carbone ? Dans la low-tech, si on a envie de changer et d\'avoir un discernement technologique [?] (jai pas la suite de la phrase,si quelqu\'un peut compléter;) Il nous faut une fiscalité pour favosier l\'intensité en emploi de l\'économie. Aménagement du territoire pour garder du foncier pour les sols productifs, les activites productives. On se base beaucoup sur le numérique comme béquille, mais qui est un impact très matériel Sur la question du concrêt, il faut éclairer les initiatives locales qui ne sont pas des start-ups mais qui sont innovantes dans leur manière de faire et c\'est notre rôle de les mettre en lumière.

    • LF : Reste assez persuadé que les enjeux vont nous obliger de répondre rapidement à la bone échelle. C\'est uene question de la raréfaction des ressources, la finitude des ressources qui vont s\'imposer comme réalité. C\'est vrai pour les métaux, le pétrôle, .. Soit on anticipe un petit peu, soit il a y avoir un choc. Dans tout ça, au niveau de la région, on aborde plusieurs domaines à l\'ADEME Bretagne : recyclage, EC, réindustralisation et les low-tech aussi. Mais il y a un gros travail d\'expérimentation, d\'impulsion, de formation, de travail sur la résistance au changement. \"Inno-sobriété\" Sensibiliser, expérimenter, former et massifier.

    • RV : C\'est également une question de démocratie. La question qui se pose c\'est : comment est-ce qu\'on va construire ces territoires, ces villes ? Quelle sera la place de la société civile dans ces constructions ? Pour l\'instant, en tout cas à Marseille, l\'habitant, le collectif est exclu de ces travaux.

  • Question Alexandre G. : Et la dynamique des sytèmes dans tout ça ?

    • PB. Oui, il y a la question de ce que ça va générer ailleurs, il faut aller un peu plus loin que la pure ACV. Ce poser la question de si cela va dans un sens de simplification, de résilience, de capacité à encaisser les chocs? De ce point de vue là c\'est plus compliqué quand on est en M2.
  • Question de Florian Laboulais (labo de l\'ESS) : La démarche low-tech n\'implique-t-elle pas de revenir aux enjeux du temps de travail, aujourd\'hui un peu \"démodés\" dans le débat public ? :

    • CL : s\'est beaucoup de posé la question dans le rapport de la ville LT, et le lien avec la productivité également. Si on questionne le besoin et qu\'on veut éviter l\'effet rebond, le rapport au temps est clé pour réussir à travailler sur la sobriété.
    • RV : cette question touche une notion fondamentale, dont on ne parle pas en économie en ce moment. L\'agent économique n\'arbitre pas entre 2 biens mais entre l\'argent et le temps. Dans l\'avenir, c\'est le prix du temps qui va augementer : les activités à base de temps vont se déplacer vers des activités à base de dépenses. La plupart des produits nouveaux considérées comme des innovations, sont des produits qui ont vocation à nous faire gagner du temps. 2nde conséquence : la création d\'une nouvelle science, la captologie. Recommendation : site du Stanford Persuasive Technology Lab → Comment changer ce que les personnes pensent et ce qu\'elles font ?
  • On parle beaucoup de l\'importance de mettre en récit ces initiatives pour opérer le changement d'échelle, mais concrètement, comment faire si les médias, les pouvoirs économiques et politiques n'en parlent pas ?

    • AK : ce n\'est pas encore quelque chose de très mainstream. Créer des récits inspirants, construire un bon story telling est difficile et ne s\'improvise pas. En plus de l\'écrire, il faut réussir à la diffuser. Il ne faut pas se dire qu\'on travaille à perte. Il faut se dire qu\'on peut, par de petites histoires, faire un effet cascade en motivant quelques autres personnes à le faire. Ça peut marcher. On dessine le chemin en avançant, il faut faire les pas.
  • Actions concrète de la politique bretonne ?

    • LF : avant de répondre, on peut voir la consommation du foncier : choix fort pour limiter cette consommation. Beaucoup de monde s\'insurgerait il y a quelques années. Aujourd\'hui, en 2022, plus personne n\'ignore que c\'est un sujet dont il faut se charger et l\'état a légiféré sur ce point là. De la même manière, il faut commencer par des militants, de petits acteurs qui déffrichent le sujet. Peu d\'acteurs existaient jusqu\'à récemment, des dispositifs se mttent en place maintenant. Aujourd\'hui, la région ajoute de la conditionnalité aux aides (par ex. : ne finance plus de bâtiment s\'il n\'y a pas d\'éco-matériaux). Formation de tous les élus régionnaux et d\'agents aux LT.
  • Comment parler de LT avec les filières pro. de la construction par ex. ?

    • PB :
      • en tant que directeur général d\'AREP, travaille sur la rénovation des gare. Effectivement, le secteur est très consommateur de matériaux et d\'énergie et a beaucoup d\'énergie.
      • La première chose est de travailler très en amont, pour être sobres : la meilleure manière de construire est de moins construire. On chasse les mètres carrés, on question le chauffage d\'espaces d\'attente. On va devoir réparer, transformer, etc.
      • Ensuite, on éco-conçoit, on cherche des matériaux bio-sourcés et géo-sourcés. Attention à la consommation de bois, la filière bois française pourrait ne pas tenir. Il faut aussi s\'intéresser à la construction terre.
      • On est aussi bourré d\'injonctions contradictoires : si on domotise tout, on peut y gagner sur le moment mais perdre à terme.
      • Il faut donner envie à d\'autre, être nombreux à se lancer.
      • Ne voit pas comment multiplier par 25 la rénovation énergétique des bâtiments. Demande un transfert fort de compétences de la construction neuve vers la rénovation.
  • Question ?

    • AK :
      • le défi de la sobriété peut être stimulant. Nous vivons dans un monde dans lequel l\'innovation fait rêver. Et plus c\'est sophistiqué plus en général les élu (particulièrement) aiment ça. Non pas car il sont technophiles mais pacrequ\'ils ont la sensations d\'être à l\'avant garde en adoptant ces solutions. Je pense qu\'il faut travailler à présenter ces choses là comme un véritables récit d\'innovation et donc créer de la désirabilité. Il y a une nuance entre le désir (qui est différent de pour tout le monde et le risque est de retomber sur les même imaginaire toxiques à la fin) et l\'inspiration.
      • L\'inspiration donne des leviers universels, peut jouer sur les émotions à grande échelle (envie, indignation, colère, ...). Des émotions qui peuvent paraître négatives (colère par ex.) peuvent être constructives, il faut les utiliser pour mobiliser, pas les enkyster ou les utiliser de manière destructive. Ça va au-delà de simplement rendre cette démarche désirable.
  • Questions ?

    • CL :
  • Comment générer de la valeur économique avec de l\'open source ?

    • RV : pour enchainer avec CL, pour passer à l\'échelle une \"économie proportionnée\", l\'innovation n\'est ni une limite à la compétitivité ni au pouvoir d\'achat. Constate un renouveau, de l\'éco-industrie locale, dans sa région avec un lien différent entre les acteurs, avec de la co-conception et de la co-fabrication. Très bonne efficacité productive, en ayant pensé la réparabilité à la source.
    • N\'est pas un spécialiste de l\'open source. Le travail contributif se développe beaucoup
    • 2 exemples : wikipédia, le temps n\'est pas gratuit car il permet de valoriser son temps en terme de connaissance en plus, ou avec l\'exemple de la louve, le valoriser en terme de pouvoir d\'achat Une autre manière de favoriser le temps. Autre exemple : les supermarchés collaboratifs type Parc Slope Food Coop, 17000 contributeurs, où le travail permet d\'accéder au magasin.
  • Des conseils pour les jeunes diplômés ? Quelles approches ? Comment les motiver ?

    • PB : il y a de vrais envies des étudiants comme des écoles. Comment les entreprises, les citoyens ou certains poilitiques, les écoles s\'inquiètent d\'une mutation forte. Il faut une bascule simultanée entre le tissu économique et la formation, pour rester une école cotée. Un petit miracle à réussir entre les citoyens, les politiques, les entreprises et les écoles. Le gros risque est la dissonance cognitive des jeunes diplômés s\'ils débarquent dans un monde économique qui n\'est pas raccord avec leur formation.
  • Plutôt que la notion d\'échelle des LT, AK préfère la notion de périmètre.

    • AK : ça n\'est pas une opposition mais il n\'y a pas que l\'échelle à prendre en compte. Ça peut se penser à l\'échelle d\'uin pays mais à plus petite échelle, il doit être mis en œuvre à un périmètre plus petit, localement ou à l\'échelle d\'un métier, d\'une entreprise. Au sujet des formations, a remarqué le semestre PISTE à Grenoble. Des mouvements se créent au sein d\'une marge non-négligeable d\'étudiants, notamment des ingénieurs (ce qu\'il rencontre), qui prennent conscience du décalage entre le monde réel, leur formation (qui commence à bouger) et le monde économique. Il y a une opportunité à saisir de la part des employeurs. C\'est étonnant de voir aussi peu de propositions aux jeunes diplômés. Les pénuries à venir invitent à mettre urgemment des plans B sur pieds, certe un peu moins compétitifs, peut-être un peu moins désirables. On n\'attend pas de couler pour inventer le concept de chaloupe.
    • CL : et la formation professionelle !
  • Tour de table de conclusion :

    • RV : encourager tout le monde à s\'inscrire dans ces mobilisations, collectifs, lieux. Il faut une multitude culturelle, même si ça n\'est pas une démarche facile : ingés, économistes, ouvrier. Quand on ne se mélange pas, on n\'apprend pas.
    • LF : La jeunesse est en quête de sens et a bien conscience des enjeux. Ils cherchent des actions inspirantes. Il faut que le low-tech sorte des réseaux d\'initiés pour les faire sortir de l\'entre soi
    • PB : à propos de l\'exemple du foncier et de l\'artificialiusartion : ça n\'est pas facile, mais la LT, c\'est le sens de l\'histoire ! Ça bouge beaucoup et on est tous contributeurs. LE décallage des points de référence ça marhce, également sur les notions de confort et de consumérisme. D\'un autre côté, il y a beaucoup de désirabilité à aller chercher : faire quelque chose de ses mains, transmettre, etc. La transition marchera si on réussi à se réjouir de ce qu\'on fait tout de suite, pas en 2070. Il faut que cela ça deviennte : C\'est fun, c\'est hype, c\'est génial !
  • RQ : BDD de ressources de l\'ADEME : https://transitionsystemique.fr/ressources

  • RQ : Ressources formations Low-tech existante

    • Centrale Nantes en septembre (Hanna Uma Laufer). Option Low Tech. Professeur: Jean-Marc Benguigui.
    • Low-techs skoll ?
    • PISTE (Pour une Ingénierie Sobre Techno et Eco-responsable) Grenoble INP
    • CNAM : Conception de système technique durable : professeur Alexandre Gaultier
    • LTL Touraine (Polytechnic Tours), Camille Justeaugaultiera

Ateliers

Agriculture & Alimentation

:::warning

Conditions de passage à l\'échelle de la LT dans le domaine de l\'agriculture et alimentation. :::

Objectif : partager des récits et soulever les points de verrous qui permettrait de passer à un changement d\'échelle. Identifier les moyens les plus efficaces de promouvoir ces solutions Présenté par les acteurs de terrains des régions AURA, PACA et Bretagne.

++Deux parties++:

  • témoignage de Marc Glass, Emmanuel Aze et Pierre-André
  • Session Q&A

témoignage de trois intervenants

++Présentation des intervenant et leurs structures++

  • Marc Glass, thermicien, chargé de projet thermique et bâtiment, ONG GERES : https://www.geres.eu/, accès à des services énérgetiques fiables et durables et 3ième volet de mobilisations citoyennes
  • Emmanuel Aze, Membre du directoire de l\'Atelier Paysan : https://latelierpaysan.org/ Agriculteur, prodcutieur de fruit. Atelier Paysan SCIC SA, 150 sociétaires. Objectifs : formation, R&D, diffusion de kits de technologies paysanes. \"Manifest pour une autonomie paysanne et alimentaire\", édition Seuil, point de vue technocritique sur le rôle des techniques et technologies agricoles depuis la fin guerre (?) (lien ?)
  • Pierre-André Aubert, Co-fondateur du restaurant solaire le présage, Marseille , ingénieur et diplomé cuisinier. Travail sur produits de saison, cuisine avec énergie locale. Matériel fonctionnant au solaire, développé en local. Projet été 2023 : restaurant bioclimatique avec jardin et accueil de personnes pour cuisiner autrement.

Présentation du Présage

  • Le site du restaurant
  • pour venir y déjeuner (à Marseille)
  • Présentation du fourneau de cuisine solaire :
    • Une plaque en fonte est chauffé à 450°C par un concentrateur solaire oriente les rayons en son centre par le dessous. Sinon c\'est comme une cuisine au gaz.
    • On a porté une vision de permaéconomie à l\'échelle d\'une parcelle pour produire sur un même site une partie (1/4) énergétique mais aussi dans un bâtiment bioclimatique et faire appel aussi à d\'autres technologies simples.
  • au GERES, il y a un département qui s\'occcupe de biogaz et de cuisine. A partir des déchets alimentaires.
  • Faire avec le beau et le bon sens. En développement à Chateau-Gombert (Marseille)
  • Pour un Futur Délicieux, on touche à tous les segments de la production

Présentation de l\'Atelier Paysan

  • atelier paysan, coopérative et avant association, 13 ans
  • Amorcé par Fabrice Clerc et Joseph Templier
  • Plusieurs activités : recensement d\'innovation paysanne (TRIP), pratique de prototypage et de R&D collaborative
  • Créer les conditions pour améliorer ces innovations identifiées et cela est allé sur une pratique de prototypage et de R&D sur ces systèmes techniques.
  • Besoin de rédéfinir les besoins collectifs qui correspndent à des enjuex de société (sortir des pesticides, retrouver le terroir, relocaliser des productions)
  • Les plans sont diffusables et diffusés
  • des formations sont organisées pour qu eles paysans deviennent autonomes dans la fabrication
  • les stagiaires apprennent à manipuler et frabiquer les outils, ensuite ils peuvent renvoyer leurs retours paour l\'améliorer. Les machine vivent et se modifient en fonction du contexte
  • activité de plaidoyer: guides techniques mais aussi des analyses du contexte

Rémy Durieux: enjeux d\'accès de l\'open source, enjeux des modèles économiques

Présentation du GERES (Marc)

  • Expérimentation de serres bioclimatiques du Geres en PACA
  • Une des activité phare : concept bioclimatique appliqué au secteur agricole
  • particulier en Asie centrale dans es pays froids car en altitude. avecd es serres passives donc soliare et costruite avec des matériaux locaux et des techniques relativement simple
  • Différents partenaires (dont ADEME PACA) pour mener une &étude pour tester les codntions de faisabilité et de mise en oeuvre en région PACA. Le climat local peut être froid (partie montagneuse assez en altitude)
  • Serre bioclimatique:

  • 1er modèle (à 1500m d\'altitude) : Nécessite une orientation spécifique du btaiment pour optimiser les captages thermiques. Besoin de renforcer l\'isolation de la serre (plaque de polycarbonate), utilisation de vérin hydraulique pour la ventilation.
  • 2ème modèle serre légère Carpentras (100m) : Utilisation de bidons pour capter et stocker l\'energie solaire qui maintien la température de la serre. 12 serres en suivi. la majorité des serres sert pour la production de plant. La production maraichere est problé\"matique car il faut de la surface et ce type de bati a un cout. La production maraîchère peut se faire avec des serres chauffées et une étude est enc ours pour comparer les solutions.
  • Donner ces informations à des agriculteurs pour qu\'ils puissent reproduire ces serres. Mise à dispo d\'un guide sur le site. Possibilité d\'accompagner ces agriculteurs à ces pratiques

  • fonctionnement de la serre légère: serre classique qui peut monter jusque 40°C mais pas de possibilité de stocker la chaleur donc la température redescend rapidement la nuit. Avec des serres orientée est-ouest, on peut mettre en place ce système de chauffage.

Question : En quoi ce que propose l\'atlier paysan s\'inscrit dans la démarche low-tech ?

  • On n\'utilise jamais la notion de low-tech et on ne la revendique pas car même si il y a de nombreux liens dans nos machines (matériaux simples, faible intensité technologique, fabrication et retour construction avec les usagers), notre démarche se distingue non pas par le faible impact environnemental (qui permettent de sortir pratiquement des pesticides ou des engrais de synthèse) mais par la notion de développement tehcnique ascendant qui se fait par le bas et collaborativement. C\'est le contraire du système d\'ingénieur actuel. C\'est le produit d\'une fabrication en autonomie qui est clé et qui est le guide.

  • Création d\'une antenne dans le Minervois dans la viticulture. Le territoire est dans une impasse économique. Cette démarche permettra de repenser le rapport à l\'alimentation locale. Ce n\'est aps juste une réappropriation des technologies mais aussi de se penser dans le rapport à la réappropriation de la production alimentaire.

<!-- -->
  • [name= Véronique péterlé (dans le chat): Merci pour cette précision sur la démarche d\'autonomie et de cette démarche participative ascendante]
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  • [name=Emmanuel L: Pour les 3 intervenants, est-ce que vous envisagez de favoriser la documentation par les praticiens (les paysans, les cuisiniers, ...) eux-mêmes qui mettent en oeuvre et utilisent ces techniques? L\'enjeux est de ne pas rester dans un mode de transmission descendante mais d\'intégrer les retours d\'expérience des utilisateurs et de le faire de manière contributive. L\'atelier Paysan a déjà des pratiques développées dans ce domaine et ces pratiques devraient être transposées à d\'autres développements de technqiues low-tech.]
  • Marc Glass: tout à fait dans la démarche de faire remonter des informations du terrain. Contact possible sur ce sujet.

++Question Rémi++ : Expérience de terrain pour le passage à l\'échelle, qu\'est-ce qui empêche les passages à l\'échelle , quels sont les verrous ?

PA

  • Le verrou culturel, moi je parle de clever tech, d\'ingénierie collaborative, pour recréer du sol en prenant en compte la dynamique de la microbiologie. C\'est toute un ensemble de commpétences qu\'il faut mettre en oeuvre pour que le sol se régénère.

Freins :

  • Ajourd\'hui elle est difficilement finançable par les acteurs tradutionnelle.
  • Il y a aussi des verrous juridiques, les usages crée les lois. Par exemple pour le biogaz, 1h de gaz par jour est produit avec les couverts d\'une journée et je peux avoir du rab si il n\'ya pas de soleil mais c\'est difficile à mettre en oeuvre pour des raisons légales. C\'est compérehnsible mais c\'est bloquant alors que la technique est connue et faisable à mettre en ouvre.
  • Il y a un besoin de redémontrer la pertinence de ces techniques. Par exemple, un agricultueur qui fait des algues sans trop chauffer, il produisait un peu moins l\'hiver mais globalement il a montré qu\'au final il avait mois de maintenace et donc moins de cout. Il faut redémontrer qu\'il y a des croyances te des verrous. Il faut tout de même redémontrer que ces techniques simples restent pertinentes. Alors que la tendance et la pression est de faire des systèmes complexes.

EA :

  • Paradoxalement, les logiques d\'industrialisation n\'ont jamais été aussi fortes alors qu\'il y a des intérêts pour nos travaux.
  • C\'est le manifeste que nous avons écrit, regardez en face que nous sommes impuissant face à l\'avancé contre l\'intérêt général du complexe agroindustriel (l\'amont, la grande distirbution, les lobby et association FNSEA par exemple), on voit la dévastation agricole où les politiques ont un rôle primordial.
  • L\'agriculture biologique c\'est un problème. Le constat que l\'existence de l\'AB est devenu un frein systémique à l\'interdiction des pesticides qui s\'inscrit dans un cadre d\'économie de marché et force des acteurs à se placer sur des marché de plus grande valeur.
  • Il y a une sorte de détournement des fonds publiques par les fédérations (nottammenet une énième révolution agricole umérique). Finalement l\'agriculture sert de débouché à des intérêts privés développé en collaboration avec l\'état pour créer des acteurs de la sphére capitalo-financiè-re compétitifs au niveau mondial. (en gros)

Marc

  • l\'utilisation d\'isolant biosourcé, de matériaux sont freinés par les législations et les problématqiues assurantiels. Pourtant tous les agriculteurs ont envie de travailler avec ces techniques et cas matériaux. oatmment car l\'investissement reste faible et donc c\'est trop faible por prétendre à des aides à l\'investissement. C\'est comme dans les petites copro qui n\'ont pas accès à des aides pour faire de la rénovation énergétique.
  • Peur de générer des contre-exemples par un mauvais usage des techniques. Voir comment rassurer les agriculteurs pquand ils passent à l\'acte. Idée de metter en place du conseil pour utiliser ces techniques.

++Question Rémi++ : Observation de mouvements croissants de mvt aletrnatifs: quels sont les atouts existants en France ? PA

  • accès à des fablabs,des artisans, des manuf collaboratives pour réaliser des pièces,... Ca aide beaucoup pour résoudre des problématiques techniques. La conception de ces techniques demande beaucoup d\'intelligence même si peu de matériaux sont utilisés.
  • Thèse sur le four solaire [SOURCE ?]

Marc

  • Serres bioclimatiques: sur un territoire qui abonde de soleil. Ce serait très pertinent.
  • bcp de techniques existent comme des systèmes pour automatiser les systèmes (ce qui apporte de la souplesse dans les usages).

Emmanuel

  • chiffre de 90% de fruits exportés. non. La production de fruits & légumes en France ne cesse de s\'effondrer (49% en légume et 30% en fruit)
    • \"90% des productions maraîchères partent à l'expédition, 10% seulement approvisionnent le marché local. SOURCE : CA13, CHANTIER MÉTROPOLITAIN, 2014\"
  • Un avantage est que l\'enjeu de la production agricole reste très présente dans es politiques publiques et aussi dans les débats politiques.
  • Nouveau slogan politique : \"nous sommes l\'agriculture qui permet aux plus pauvres d\'accéder aux légumes\' ce qui la caractérise par rapport à l\'agriculture paysanne, c\'est d\'externaliser les coûts (pollution, santé, maladie neuro, cancer), le coût collectif de ces externalités est infiniment loin du gain de la production de cette agriculture intensive et capitlisate. Le budegt alimentaire des ménages a été divisé par 2,5 depuis 50 ans en comprmant le secteur et ça fait partie des eneueux systémqieuq qui a toujours été défendu par le mnisitè-re de l\'agirculture.
  • Evidemment il y a nos formations qui permettent de transmettre notre savoir
  • Un autre atout, travail de l\'atelier paysan au niveau antional : système de cotisation national géré sous forme de multiguide locale qui permettrait de neutraliser le facteur inégaliyé économique en temps q\'l contraint une offrea agrcicole qui s\'individualise. Alors cette politique alimentaire se fait politique de transformation africole et donc reprend une partie du capital accaparé par les intérêts privé du complexe agroindustriel.
  • On a la démocratisation du processus de production par la logique de R&D et le prototypage collaboratif
  • Il manque le financement car même si on a de nombreuses demandes, on n\'a pas les moyens d\'y répondre. Même si on vend les kit, on n\'a pas la capacité pour engager les moyens de financements. Les politiques publiques refusent de s\'engager sur ces démarches. Démarche dans quelques semaines pour lancer une sécurité sociale alimentaire à l\'instar du système de sécruité sociale lancée après-guerre.

Session Q&A

  • Question AG : Ets-ce que l\'atelier paysan n\'est pas en train de créer une nouvelle culture paysanne ?
    • On se nourrit de philosphie qui ont existé dans d\'autres champs je suis pas sur qu\'on a créé quelque chose mais agencé plutôt, réuni des conditions. L\'atelier paysan est un creuset qui vit et rassembles des individus provenant d\'horizons différents. Si la démarche n\'est pas de nous, nous y participons. Finalement c\'est la culture de l\'autonomie qui a émergé notamment en grèce antique à la cité athénienne.
  • Question AG : Comment fonctionnera le fond national ? Est-ce qu\'il fonctionnera comme une mutuelle ? Est-ce que tout le monde pourrait y participer pour vous aider ?
    • Géné car il ne peut rien dire. On multiplie les partenariats et essayant surtout de passer ua dessus des barirères culturelles qui sont là pour séparé les cultures paysannes. Il faut absolument passer au desus de ce clivage culturelle. On va prochainement appelé (d\'ici 2 moi sur notre site internet)
<!-- -->
  • note: Webinaire enregistré

  • Note chat d\'Emilie Le Fur (ADEME PACA) : La synthèse de l\'étude résilience alimentaire Provence-Alpes-Côte d\'Azur est en ligne . Le PAT d\'Aix-Marseille Provence PETR du Pays d\'Arles a fait un travail plus fin sur plusieurs filières. Le PAT s\'est intéressé à 2 grandes cultures et plusieurs filières fruits et légumes

  • Note Chat de Guillaume Guimbretière : la conference CONSOLFOOD est en ligne avec présentation des travaux scientifique autour du four de Présage.

  • Note chat d\'Emilie Le Fur (ADEME PACA) : Les PAT se développent en France, 100 PAT en Pays de Loire, 32 PAT chez nous en PACA, 100PAT en Aura... Les PATs intègrent la justice sociale. En PACA, la DREETS est très présente pour accompagner les PAT, mettre en lien avec les têtes de réseaux de l\'aide alimentaire.. nous avons un groupe spécifique sur la justice sociale...

Bâtiment

Témoignage de trois intervenants

++Présentation des intervenant et leurs structures++

  • Emmanuel Stern, antropologue, co-fondateur de la coopérative Anatomie d\'Architecture (Ad\'A) qui travaille sur l\'habitat écologique.
  • Samuel Le Berre, directeur de Aezeo, qui propose des formations et conseils pour l\'autonomie energétique de l\'habitat
  • Clément Chabot, coordinateur au Low-Tech Lab (et animateur de cet atelier).

Présentation de Anatomie d\'Architecture (Emmanuel Stern)

Ad\'A est une SCOP d\'architecture articulée autour de 3 axes:

  • pédagogie
  • recherche
  • expérimentation

La démarche a commencé à travers un projet de recherche réalisé il y a 3-4 ans dont l\'objectif était de questionner ce qu\'est la maison écologique en France. Un protocole de recherche a été défini avec l\'idée d\'avoir des systèmes constructifs différents et différents porteurs de projet. Ils ont visité 31 maisons (neuves), allant de la yourte à la maison terre paille, en passant par le kerterre... Ils ont réalisé un questionnaire sur la provenance des matériaux, les usages des chantiers pour chaque projet.

Un livre issu de ça : Tour de France des maisons écologiques. Objectif: Mettre en lumière les humains qui participent à des chantiers (ne pas juste prendre en compte le bilan carbone d\'un chantier). Ils ont aussi estimé la quantité de déblais issus des chantiers, problème qui est revenu très souvent (et qui génère la plus grosse quantité de déchets).

A la suite du tour de France des maisons écologique et après l\'appui d\'une maison d\'édition pour la parution du livre, ils ont eu ensuite envie de passer à la pratique avec un projet de rénovation concrêt.

Ils ont travaillé sur un manoir en normandie. ++Cahier des charges++

  • de 0% de béton et ciment,
  • 0% de membrane plastique;
  • 150km maximum de distance pour la provenance des matériaux.

Ils ont réussi à convaincre les propriétaires du lieu qu\'il valait mieux rénover un petit bâtiment annexe plutot que d\'isoler la grande bâtisse qu\'est le manoir. Ils ont fait beaucoup de documentation sur les matériaux qui avaient été utilisé pour ce bâtiment. Les travaux sont maintenant bien avancé, pas encore terminés. Ils ont gardé la même empreinte au sol et ont préservé l\'existant au maximum.

8 matériaux principaux ont été utilisés:

  • la brique de terre cuite, trouvée sur place. (Une étude a été faite sur l\'histoire de ce matériaux)
  • le chanvre, produit en circuit très court pour l\'isolation (mélange de terre chanvre), issu notamment du savoir-faire d\'une entreprise du coin.
  • l\'accacia (faux robinier): contact avec une scierie locale, il a été utilisé pour faire les fondations de la maison. (Cette solution permet d\'éviter fondations béton plus fréquemment utilisées et identifiées comme assez incontournable et pourtant très impactant dans le tour de France présenté précedemment. une remarque complémentaire de Claire C. dans la discussison : \"Pour les fondations, un travail de recherche est en cours pour certifier un système de fondation en pierre sèche avec la Fédération française des professionnels de la pierre sèche (FFPPS) C\'est ce qu\'on appelle l\'architecture de cueillette 😉\")
  • liège de réemploi, issu de bouchons.
  • terre crue issue du site
  • sol en chêne de réemploi

Ils ont pris le temps d\'aller rencontrer les acteurs (celui qui fait le débardage pour la scierie par exemple). L\'objectif est de préparer une restitution sur les filières utilisées et apporter des réponses sur ce que ça veut dire de construire local. L\'idée est que chaque matériau est une source pour la documentation (par exemple ils sont allé voir la briquetterie, ils ont pu voir la quantité de bois utilisée pour la cuisson de ces briques). Pour la majorité des maisons écologiques qu\'ils avaient été visiter, le point noir était souvent les fondations, faites en béton. Ils ont fait des recherches historiques pour savoir comment les anciens faisaient avant. Ils ont donc utilisé des fondations en pieux de bois (avec l\'accord du propriétaire, ce qui est assez engageant). La démarche sera restituée en juin juillet à travers des portes ouvertes au domaine du Costil (une pièce par matériaux).

Autre projet: cité de l\'agriculture sur une friche agricole à Marseille (qui devra être ERP); avec un peu le même cahier des charges. Le permis de construire est en cours d\'élaboration. Les matériaux seront évidemment différents de ceux utilisés en Normandie.

Questions/Réponses

  • Comment avez-vous choisi les matérieux utilisés ? En partant des gisement locaux, ou bien en partant de ce que vous connaissez des matériaux naturel?

    • un peu des deux. par exemple, pour le robiner faux accacia, c\'est venu des piquets qui sont un peu partout dans le paysage, et qui \"tiennent\" de nombreuses années à l\'extérieur. Pour le Chanvre, ils savaient que c\'est qqch qui est cultivé depuis longtemps localement.
  • Economiquement, comment faire passer à l\'échelle ce type d\'approche ? Les répliquer à d\'autres endroits ?

    • la méthode est réplicable, oui. Il faut s\'adapter à ce qui existe localement, à la fois en terme de matériaux et de savoir-faire local (par. ex, est ce qu\'il existe de gens qui sont capable de mettre en oeuvre un chantier à base de paille de lavande, ou pas ?)
  • Qu\'est ce que tu penses de la RE 2020 ?

    • pendant le tour de france, c\'était la RT 2012. A priori, la RE 2020 prend plus en compte les matériaux et leur fabrication.
  • Question de l\'impact environnement, de l\'opposition entre des procédés patrimoniaux et des impact environnementaux (ex de la brique en terre cuite, ou du plomb utilisé dans la toiture de la cathédrale Notre-Dame)

    • il n\'y a pas que des bonne idées dans le passé. Produire des nouvelles briques de terre cuite, c\'est peut-être étonnant maintenant que l\'on sait faire avec moins d\'énergie.
  • Avez-vous estimé l\'ACV de votre chantier ?

    • pour le projet de Normandie, non pas encore. Pour le tour de france, ils ont essayé, mais il n\'y avait que du cas par cas, c\'était trop compliqué. Ils ont estimé ne pas avoir les compétences et temps pour le faire bien. Si qq1 est partant pour traiter les données qu\'ils ont récoltées alors ils sont super partants.
  • Question du passage à l\'echelle ou de la reproduction.

    • Pendant le tour de france, ils ont documenté des construction neuves de maison individuelles (pck plus facile à faire que sur de la rénovation). Ce qui semble le plus pertinent, c\'est de surtout pas faire de la maison individuelle neuve, notamment pour diminuer l\'artificialisation. Il faut mieux mettre tous ces efforts dans la rénovation de bâti ancient, mais c\'est souvent plus complexe et plus couteux, avec des surprises. Ce qui les a interessé le plus, c\'est la yourte, posée sur piloti, qui est complètement démontable sans artificialisation. C\'est aussi très efficace en terme de confort et de consommation d\'electricité (1/2 stère de bois par an).

Présentation de Aezeo (Samuel Le Berre)

Aezeo: c\'est un centre de formation et d\'accompagnement pour l\'autonomie energétique des habitations, qui existe depuis 2010. Samuel a identifié un fort besoin d\'autoconstruction, avec des personnes qui souhaitaient s\'impliquer sur leur chantier(acquérir des compétences...). Aezéo est focus 100% sur la partie énergie: conseil, assistance, conception...

Ils ont des formations techniques:

  • pour enseigner des compétences en dimensionnement
  • enseigner des techniques de pose (photovoltaïque, poêles bouileurs et chauffage solaires). Le système nous rends autonome, mais attention, s\'il y a un problème, on est alors moins autonome que si on était relié au réseau. La formation est donc nécessaire, pour donner des moyens aux gens de savoir entretenir leur système.
  • stages de fabrication: pannaux solaires thermiques et poêles bouilleurs. Pourquoi se rendre dépendants de capteurs du commerce ? Ce couple de solutions a vraiment du sens, puisque il permet une réelle autonomie, il n\'est pas dépendant de systèmes lointain.
  • formation terrain et assistance.

Ils combinent des energie en promouvant le fort intéret du mix energétique (energie solaire intermitente + bois). Ensuite, ils peuvent eventuellement ajouter du photovoltaïque, en appoint. Idée de rendre les habitats moins dépendants du réseau. Ils insistent beaucoup sur le solaire combiné (Aézéo représente près de 10% des installations en France faites en solaire combiné).

Philosophie: pourquoi c\'est impactant ?

Ils entendent souvent: \"ah, on ne pourra jamais se passer des gros producteurs electriques !\" En pédalant, une seule personnes peut alimenter 26 ampoules à led, ou 3 ordinateurs portables. Pour un radiateur elec, il faut 17 cyclistes. Hors pour produire du chauffage, on a plein d\'autres solutions que de l\'elec (et pas le choix pour alimenter un ordinateur). L\'idée est de delester le réseaux elec national de 64% de chauffage, 6% cuisson et 12% eau chaude, il ne reste que 18% d\'elec nécessaire (et même là, il reste beaucoup d\'energie nécessaire pour du chauffage sous diverses formes). --> le photovoltaique est donc dimensionné sur la part restante de chauffage à la fin.

On peut produire environ 35 % (?) du chauffage nécessaire par le Solaire Thermique et 80% (?) de l\'ECS avec le système qu\'ils proposent.

De 2010 à 2017 : Une clientèle qui venait de toute la France. Formation de formateur Aezeo : Plusieurs points de formation en France (4 oppérationnels, et d\'autres en cours). L\'idée étant de décentraliser les compétences.

Maintenant, ils ont même des demandes de formations pour des collectivités. (un CFA par exemple). Ils sont notamment accompagnés par l\'Ademe pour la rénovation de leur plateau technique de formation.

++Question/Réponses++

  • D\'un point de vue économique, comment ça se passe ?

    • Ils peuvent faire l\'étude pour passer par un installateur standard (ils comprennent ce monde là, RGE, qualisol). Si on compare de bout en bout, sur une rentabilité globale d\'une installation, c\'est beaucoup plus rentable de faire une auto-installation (sur un truc du commerce, on n\'a pas le droit de toucher et on est obligé de payer un entretien). Mais attention, il ne faut pas se lancer uniquement pour des raisons économiques. Il faut aussi une forte motivation et implication (que ce soit un projet autour de l\'envie de faire, de comprendre...).
  • Question sur les assurance:

    • S\'il y a un dégat des eaux suite à défaut de l\'installation par exemple, les assureurs ne sont pas habitués (contrairement à un défaut sur un lave-linge par exemple), c\'est la responsabilité civile qui doit prendre. Il faut mieux les prévenir en amont (quitte à choisir la bonne assurance).
  • Question du réemploi et du sourcing de matériaux.

    • Cette question est centrale. Il y a des matériels qu\'on ne trouve pas en France (et qu\'on trouve en Allemagne, en Italie..., en europe et pas en Asie). Pour le photovoltaique, c\'est très très compliqué par exemple. Plus c\'est proche de l\'atelier et mieux c\'est, mais certains fournisseurs ne changent pas leur pratique et importent eux-même. P. ex en France, on ne fait pas de tôle, pas de vitrage, pas de cuivre...
  • Où sont situés les lieux de formation ? Formation en ligne ?

    • Parfois, ils sont mandatés par des communautés de Commune, pour proposer des formations aux citoyens par exemple. Un à Bordeaux, zone Orléans bourges, Dijon (les plus actifs) Zone poitier, Lanion, Lyon, et près de Foix: en démarage. Les formations sont visibles sur le calendrier du site web. Ils sont en train de développer des formations en ligne (notamment pour des personnes qui viendraient p.ex d\'Afrique).
  • Passage à l\'échelle ?

    • Déjà bien commencé, le fonctionnement doit diffuser; ils ne veulent pas trop gossir eux, mais plutot transmettre et essaimer. Les centre de formation doivent être locaux ! Une à deux personnes qui ont appris, qui sont compétentes, un peu de matériel pédagogique et c\'est tout. L\'idée de l\'autocontruction, c\'est que chacun puisse s\'approprier les compétences (y compris à l\'international).
  • Question de l\'open-source ou du Commun, quelle est ta vision là-dessus ?

    • De base, leur fonctionnement, c\'est de transmettre tout ou presque. Par exemple ils ne transmettent pas certains plans. 99% des choses sont transmises; c\'est plus une question de timing; ils le diffusent quand ils sont prêts. Ils transmettent même leur formation de formateur. (Sur ce point dans les échanges de la conversation se pose la question de l\'éventuelle license des supports de formation et de la faisabilité économique pour un organisme de formation d\'être open source a 100% avec le témoignage de David M. \"Je pense que si (que c\'est possible de \"manger\" pour un organisme de formation en 100% open source), de mon côté j\'ai monté une formation sur le photovoltaîque, le document est libre (Créative common) il est disponible en téléchargement, la formation a été filmé et disponible en vidéo sur le net et pourtant quand je joue la formation elle est toujours pleine\")

Conclusion: il est possible de faire des choses très simples, et d\'avoir un impact conséquent. Les radiateurs electriques sont vraiment à supprimer. On peut être acteur de ces techniques, qui sont somme toute assez simples.

Présentation du Low-Tech Lab (Clément Chabot)

Clément Chabot. Change de casquette et quite son rôle d\'animateur de cet atelier pour présenter le Low-tech lab.

Visite du site internet du low-tech lab. Low-Tech lab: depuis 8 ans environ; au début plutot sur les systèmes techniques et maintenant beaucoup plus sur la démarche elle même.

Le gros projet du moment, c\'est les enquêtes qui ont permis d\'aller à la rentre de projets ou organisations correspondant à la démarche low-tech. A chaque fois: il y a une vidéo, un podcast et une étude de cas approfondie. --> l\'enquête numéro 5, c\'est justement Aezeo. Petit tour des divers projets qui sont déjà sortis.

Autre projet du low-tech lab: le Tour de France des low-tech, avec un gros travail de documentation.

Encore un autre projet: Etude sur l\'habitat low-tech. Evaluation de la dimension environnementale (ACV), dimension economique (retour sur investissement), et ergonomie (sociologie, perception, qualité de vie: est ce que c\'est chiant, ou au contraire ça apporte des trucs) de plusieurs systèmes low-tech installé dans une tiny-house. Il a habité en alternance avec une autre personne pendant 1 an et demi dans cette tiny, --> quelques systèmes les ont profondément convaincu, certains autres pas du tout. Maintenant travaille sur l\'adapation de ce types de techniques dans une maison de ville. Ils travaillent aussi à la rénovation du bâtiment du low-tech lab, qui est partagé avec d\'autres acteurs peut-être un peu moins convaincu. Pour ça, ils s\'inspirent beaucoup de la démarche négawatt, basée en premier sur la sobriété (évolution des comportements).

Message de fin: ne pas trop intellectualiser, laisser place à l\'essai, à l\'erreur !

Le Geres :

  • [name=Emmanuel Laurent: Question que je ne peux pas poser dans le Q&A : Pour les intervenants, est-ce que vous envisagez de favoriser la documentation par les praticiens eux-mêmes qui mettent en oeuvre et utilisent ces techniques? L\'enjeux est de ne pas rester dans un mode de transmission descendante mais d\'intégrer les retours d\'expérience des utilisateurs et de le faire de manière contributive. Notamment, l\'Atelier Paysan a déjà des pratiques développées dans ce domaine et ces pratiques devraient être transposées à d\'autres développements de techniques low-tech.]

Mobilité

Conditions de passage à l\'échelle de la LT dans le domaine de la mobilité.

Animateur : Thibaut Faucon, ADEME IDF

Intervenants :

  • Gaël Lavaud : Fondateur et CEO Gazelle Tech

    • Formation technique, longue expérience chez Renault, puis chez Goupil
    • Gazelle Tech : mobilité durable, très légère pour limiter l\'impact
  • Olivier Girault : Directeur et responsable réseau - SCOP Tout en vélo

    • Directeur de la SCIC Tout en vélo, réseau de SCOPs (8 entités, bientôt 12) de logistique urbaine à vélo
  • Simon Mencarelli : Co-fondateur & Directeur Général - XYT

    • Ingé de formation, master spé Supply chain managemement
    • XYT = concepteur de véhicule de logistique modulaire
  • Quelle est votre activité ? Votre projet ? Votre modèle d\'entreprise ? À quel stade en êtes-vous ?

    • SM : XYT fabrique des véhicules à 4 roues le plus simplement possible, à la main, de la même façon qu\'on les répare. Citadine 2 places à usage intensif à la base, type autopartage, redirigé vers le transport de marchandises depuis 2016. Il faut possiblement une complémentarité des solutions logistiques. 7m3/1 tonne avec un poids divisé par 2 par une politique d\'allégement+simplification du véhicule. Simplicité et réparabilité. 3 véhicules à Paris pour La Poste (3T/jour)
    • OG : \"On peut fait tout en vélo, mais pas tout à vélo\". Remonte à 2009, où les fondateurs faisaient de la livraison à vélo, puis des remorques. Inspirés des déménageurs à vélo Canadiens → coopérative de réseau de livraison + fabricant de matériel de logistique vélo. +300 kg de charge utile/armoire normande de mamie. En 2015-2016, début de l\'éssaimement à Rouen en \"freechise\". Les SCOP se sont rassemblées en une SCIC en 2021 pour l\'aspect matériel. Membres issus du monde DIY donc remorques très simples, très fiables, très costaudes pour être durables et autoréparables. Pas de mode de fabrication industriel, flux tendu. Modèles standard et personnalisés pour les cycloentrepreneurs.
    • GL : constats : (1) la voiture représente 80% des déplacements quotidiens, besoin de mobilité sans que ce soit une fin en soi et (2) énergie qui devient plus cher. Comment continuer à se déplacer tel qu\'on le fait ? Concentration des efforts sur l\'allégement des véhicules (véhicule moderne = 1.2T en moyenne, 2 CV = 500 kg) tout en conservant le confort et la sécurité actuels. Résultat véhicule de 800 kg (vs 1.6T pour la Zoé) + chassis en 10 pièces facilement assemblables. Permet de donner des compétences localement, notamment dans des pays émergents. Approche de micro-usine qu permettent (1) réindustrialiser les territoires ou (2) donner des compétences là où il n\'y en a pas. Gazelle Tech = vendeur de \~\~voiture\~\~ → micro-usines, pièces détachées et formation.
  • Quel est votre modèle économique ?

    • SM : modèle qui n\'est pas basé sur une économie d\'échelle. Nécessité d\'être réplicables et rentables à partir de 100 véhicules construits par an. Espace mixte d\'assemblage et de réparation. Actuellement vendeurs de véhicules et de pièces détachées aux logisticiens, donc modèle assez classique. 80% du flux logisitique sont traités par de petits acteurs de la logistique et des transports. Acteurs très débrouillards, XYT conçu avec eux. Pare-choc en logistique urbaine = consommable donc changement possible en atelier XYT en 5 minutes. Les véhicules sont des outils actuellement. Bascule progressive à venir vers un modèle d\'usage, de location avec le client final.
    • OG : la cyclo-logistique est un marché de niche ; massification demandée par l\'État. Pour l\'instant, pas d\'économie d\'échelle possible. Modèle économique : vente de matériel, de pièces détachées (le moins possible, durabilité max.). Bientôt : open-source pour toucher un public plus large, particulier DIY, pour qui le matériel est trop onéreux.
    • TF : L\'ADEME IDF a accompagné Cyclonomia sur un sujet proche.
  • Passer sur un modèle coopératif ?

    • GL : modèle très intéressant mais confrontés à un problème purement financier : l\'industrialisation du véhicule coûte plusieurs millions d\'€ donc nécessité de mobiliser des investisseurs sur des montants importants, à leur connaissance pas faisable/déjà fait par ce genre de modèle alternatif. Donc SAS qui s\'adresse à fond d\'investissement et business angels qui n\'ont pas l\'habitude de traiter avec des coop. Mais travaille avec fondations et coops qui pourrait utiliser leurs ateliers.
    • SM : également structure SAS pour la partie développement et industrialisation, la SCIC va exploiter les véhicules mais modèle contradictoire entre les deux, donc proximité forte/objectifs très proches des deux structures.
    • OG : un des principaux freins des SCOP ou SCIC est effectivement leur lucrativité limitée qui n\'intéresse pas vraiment les investisseurs, face à d\'autres structures.
  • Véhicules plus légers ET relocalisation/reterritorialisation correspondent bien à la LT dont on a parlé ce matin : qu\'est-ce qui dans votre activité ne coche pas encore vraiment à la démarche LT ?

    • OG : il y a des freins. La meilleure énergie c\'est celle qui ne consomme pas. Vélo : véhicule durable, facile à entretenir, peu énergivore. Tendance à ajouter une assistance électrique, de la récupération d\'énergie, des structures de protections supplémentaires donc du poids supplémentaires. Contrairement à la tendance à augmenter la puissance des vélos, envie de rester LT du côté de Toutenvélo. Limite touchées par Toutenvélo : consommation d\'alu, qui est léger, mais qui est une demande en matériaux.
    • SM : choix de faire le châssis en acier avec galvanisation à chaud pour des raisons de réparabilité possible dans le monde entier. Les pièces plastiques sont teintées dans la masse, refondables pour les recycler en mêmes pièces. Pour les composites, encore des critères de réparabilité. Nécessité d\'avoir de l\'électronique dans une voiture (\"système de systèmes\") notamment Battery Management System. Intelligence fermée pour l\'instant, ouverture possible dès que les investissements seront rentabilisés.
    • GL : consommer peu d\'énergie, recycler les matériaux composites (recyclables mais pas de filière). On utilise du high tech pour faire du low tech (origine aéronautique + besoin d\'industrialisation). Frein législatif : certifiés M1 mais les normes sur ces véhicules complexifie leur certification qui tendent à s\'éloigner du low tech. Le futur Global Security Reguylation (GSR2) prépare l\'arrivée des véhicules autonomes avec des calculateurs et capteurs en plus. Raison officielle : régulation en faveur des usagers vulnérables de la route. Oui, mais argument de sécurité limité, limites de ressources,
  • Quel serait l\'écosystème qui pourrait être favorable à l\'accélération du déploiement de vos solutions pour les territoires ?

    • SM : sur le sujet réglementaire, XYT homolgué N1 (avril 2020), mais la réglementation demande des systèmes plus lourds, plus élaborés (ABS, sécurité batterie, etc) qui demande des moyens classiques, de construction de masse. XYT passager clandestin de l\'industrie, en venant chercher des modules sur étagère déjà bénéficiaire de l\'économie d\'échelle.
      1. Verrous réglementaires : apporte (1) une barrière dans les investissements/capitaux nécessaires et (2) limite l\'adaptabilité du véhicule une fois lancé.
      2. Blocage pour passer à l\'échelle : pour industrialiser et atteindre le point de rentabilité de l\'entreprise = 15 m€. Pas de fond d\'amorce de l\'industrialisation en FR.
    • GL : Gazelle Tech dans la même phase. Principal frein/blocage : aspect financier pour le lancement. Quelques acteurs arrivent à obtenir de gros financements, surtout dans les autres pays européens et aux US. Annonces faites dans France 2030 mais attend d\'en voir la couleur.
    • SM : un business plan dans l\'automobile crève facilement le plafond, notre approche n\'est pas exponentielle car LT/petites et moyennes séries. Très différent des séries classiques de la grande industrie. Est-ce que le modèle industrialo-économique va réussir à shifter ? Ça n\'est pas gagné ?
    • OG : est-ce que le modèle industriel est un modèle LT ? L\'industriel cherche à produire à chaque fois plus et va donc s\'extraire de l\'impact limité. La multimodalité peut aider en ayant un panel de solutions.
    • SM : oui, mais il faut bien des pneus, des jantes, de l\'acier, qui nécessitent de l\'industrie. C\'est pour ça qu\'on est poissons-pilote de ce système là, pour pouvoir avoir des matériaux ou des postes de soudures.
    • TF : question de taille critique à avoir pour être rentable
  • Quels sont les atouts de la France pour un passage à l\'échelle ? Quelles seraient les conditions à mettre en place pour aider au déploiement des alternatives comme vous ?

    • OG : j\'ai justement écrit récemment un article sur la résilience qui peut aider à répondre. Tous les acteurs disent bien : s\'il n\'y a plus d\'électricité ou plus d\'informatique, la logistique en France ne marchent plus. La réponse de l\'État est actuellement de mettre plus de numérique. Il nous faut au contraire de l\'innvation organisationnelle/favoriser la mise en réseau comme de que fait Gazelle Tech. Ce n\'est pas en investissant des milliards sur la technologique qu\'on va faire avancer le LT.
    • SM : n\'attends pas (plus ?) grand chose de l\'État. A été sélectionné par Business France parmis les 22 start-ups, a été plusieurs fois reconnu pour son travail. \"On est prêt, il n\'y a \'plus\' qu\'à appuyer sur le bouton\". Il n\'y a pas d\'acteurs public ou privé à pouvoir passer ce blocage là. Et la livraison à vélo ne peut pas répondre à tout, parce que certaines adresses, certains colis, ne sont pas livrables. La contrainte sur les ressources et l\'énergie aidera probablement au développpement des solutions. Problème : est-ce qu\'on s\'y sera pris suffisement en avance ?
    • GL : ne pense pas que l\'État sera la solution mais si BPI par exemple pouvais financer comme elle a saturé le numérique. Un moyen peut être de former, accompagner les collectivités à utiliser des solutions low tech. Cette demande nous aiderait. Autre idée : des labellisations pour mettre en avant des solutions. Il n\'est pas possible d\'être 100% LT mais une note LT pourrait aider.
    • SM : si on se compare à nos voisins allemands qui ont une tradition industrielle forte, on a plus perdu le pouvoir de financement, d\'amorçage de certains projets. D\'un autre côté, ça peut être une force sur un mode plus collaboratif : les clients finaux pourraient financer leurs outils de cette manière. C\'est un schéma qui, s\'il pouvait être craqué, pourrait être relié à un modèle industriel. Il y a quelque chose à inventer, structurellement, dans le mode de financement.
  • Dans les travaux de prosperctive de l\'ADEME (Transtions 2050), on retrouve la LT. D\'un autre côté, la sobriété qui est apparue dans certains scénarios pourrait mettre en danger l\'industrie française. Qu\'en est-il selon vous ?

    • SM : on est effectivement dépendant de la grosse industrie pour notre développement. L\'industrie sera forcément impactée. Mais on travaille avec des acteurs qui sont capable de faire des faisceaux en petites et moyennes séries qui rerpésentent une pré-série pour les grands de l\'industrie. C\'est plus de travail, il y a donc un questionnement sur le travail humain, ce qui n\'est aujourd\'hui un modèle économique fonctionnel que dans les CAT.
    • GL : n\'a pas d\'exemple de compétitivité plus forte de la LT face à l\'industrie et de fabrication à l\'échelle. Aimerais qu\'on évite de remplacer des bonhommes par des machines pour essayer d\'être rentable. La question n\'est pas évidente.
    • TF : on vit dans un monde de machines qui consomment de l\'énergie, aller à l\'inverse n\'est pas vraiment dans le sens de l\'histoire.
    • SM : remplacer des hommes par des machines n\'est intéressant que dans une production à grande échelle. Un solution peut être de combiner des petites usines et des ateliers de réparation à proximité des grands centres urbains. Le robot ne pourrait pas s\'en sortir, vu la diversité de tâches (mais financement qui existent, cf. Arrival).
    • OG : le scénario soulevé par l\'ADEME n\'adviendrait que s\'il est subbit. Tout se casserait la gueule en même temps et on n\'aurait pas vraiment moyen de réagir. La question est : comment s\'organiser, répondre aux besoins du territoire, sur le territoire avant cela.
    • GL : tant que les ressources et l\'énergie ne seront par valorisés à leur juste coût, les solutions LT n\'auront pas de compétitivité face aux solutions industrielles.
  • TF : je rappelle l\'existence de l\'Extrême Défi de l\'ADEME, open source, sur 3 ans pour une mobilité (personne/biens) durable : https://xd.ademe.fr/

  • Est-ce une question d\'habitude ou technique des coopératives qui fait que les banques et financeurs traditionnels ne pourrait pas vous rejoindre ?

    • SM : pour les financeurs privés (capital/equity), le modèle coop est moins intéressant qu\'une start-up du numérique. Les financeurs public se sont pas prêts à financer de l\'industrie, plutôt du tertiaire.
    • GL : Et ce sont eux qui déclanchent les financement bancaire et public.
  • Par rapport au discours sur la localité actuellement, est-ce que vous observez dans vos activités une réduction du nombre de km parcourus par le système logisitque (actuel ou à venir) ?

    • OG : les tournées font le même nombre de km. Ce qui se passe dans le monde de la logistique c\'est qu\'on fragmente l\'offre, au plus près de l\'usager (livraison au travail, à telle heure, etc). Donc il y aurait plus de tonne.km parcouru au global
    • SM : on observe que des espaces de parking souterrains qui sont valorisés pour la logistique urbaine. Si on veut limiter cela, il faudrait rassembler les points de livraison ou rapprocher la production des consommateurs, mais ça n\'est pas ce qu\'on observe pour le moment. Le nb de km est plutôt sur une tendance haussière.

Conclusion

La place des low-tech dans la neutralité carbone. L\'étude de l\'Ademe a permis de clarifier les termes; s\'agit bien d\'une démarche ! Les low-tech: \"l\'éloge du suffisant\". On est passé de la sémentique au récit ce matin, puis du récit à l\'action cet après-midi. Enveloppe de 500k€ par an pour l\'AMI low-tech Ile de France. Objectif de soutenir les expérimentations franciliennes, portées par tout type d\'acteur. Caractère systèmique des projets, contribution au territoire. Pour l\'instant, 20 projets lauréats, avec 900k€ de financement. Il y a maintenant des réflexions avec le siège, suite à l\'étude de ce matin pour continuer à soutenir ces démarche.

Jacqueline, pour l\'Ademe Bretagne Maintenant, le sujet low-tech n\'est plus confidentiel, c\'est un changement assez impressionnant. Dans l\'atelier bâtiment, on a des examples très concrêts, qui ont un certain recul maintenant et ont un potentiel de passage à l\'échelle. La rénovation est un enjeu majeur (matériaux, filières, ...). Levier de la formation, pour valoriser des systèmes combinés (solaire thermique, bois, puis photovoltaïque...). En Bretagne, il y a un nouveau projet d\'expérimentation sur ce sujet des LT. La région est un acteur engagé sur ce sujet, l\'Ademe est dans son rôle d\'éclaireur, d\'embarquer un territoire, les acteurs economiques et les citoyens. Environ 20 structures publiques et privées seront concernées sur une durée de 18 mois.

Yves le Trionnaire, directeur régional région Provence Alpes Côte d\'Azur. Plusieurs mots peuvent etre utilisé: low-tech, lower tech,... Le mot important là-dedant, c\'est \"tech\", logique de developpement technologique, mais avec une démarche qui vise à repenser l\'innovation (logique participative).

On a parlé de low-tech, de lower tech, de fair tech mais le mot c\'est tech. On est en train de développer des systèmes techniques.

Il y a besoin de dépasser des verroux culturels aussi. P. ex avec le restaurant le Présage, qui passaient au début par des doux reveurs, maintenant ils ont construit leur crédibilité. En PACA, ils ont mis en place des outils de sensibilisation interne; ils ont mis en place un forum ouvert. Ils vont mettre en place une structure d\'accompagnement, notamment pour recruter un bureau d\'étude qui pourrait accompagner ces projets.


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